Dernière ligne droite ?

Demain je commence mon 6ème semestre de licence, si tout va bien, c'est le dernier. Si tout va bien, au mois de mai (ou de juin si rattrapages il y a) j'ai ma licence. Argh. Le "si tout va bien" est quelque peu angoissant. Parce qu'il n'est pas impossible que j'ai loupé mes examens du semestre 5 (j'ignore quand j'aurai les résultats). Parce que je doute de plus en plus d'y arriver. Parce que ce 6ème semestre, j'ai vraiment du mal à m'y mettre (me faire étudier Hamlet, franchement, non, pourquoi pas autre chose qui m'intéresse plus ?). Parce que je ne peux pas m'empécher de me poser des questions : ai-je fait le bon choix ? Suis-je sure que c'est ce que je veux faire ?

J'adore l'anglais, la littérature, ce n'est pas le soucis. Mais pas de la manière dont je dois l'étudier à la fac. Je trouve que quelque part la fac est assez destructrice. Si on ne pense pas la même chose que les professeurs (pas tous heureusement, mais la plupart), c'est qu'on est nul. Et ça oblige à se remettre en question, à se chercher soi même, pour ne pas se perdre. Mes professeurs de littérature du collège et lycée se sont-ils trompés sur mon compte ? Est-il possible que je n'ai pas les qualités littéraires qu'ils pensaient que je possédais ? Ou bien sont-ce mes professeurs d'anglais qui ont fait une erreur en croyant en moi ? Je ne pense pas, c'est juste que je ne vois pas les choses de la même manière que l'une de mes professeurs de littérature anglaise à la fac, alors elle me broie. Mais pour en arriver à cette conclusion, il m'a fallu me souvenir de mes oraux de bacs français et anglais, que j'ai plutôt bien réussi je trouve (l'oral de français en première et ma spécialité anglais en terminale).

Et j'ai le soutien d'une de mes professeurs d'anglais du lycée, qui m'a encouragée quand j'hésitais à me plonger vraiment dans l'anglais, qui m'a assurée de mes capacités, et qui aujourd'hui croit toujours en moi et me propose de donner des cours de soutien à l'un de ses élèves en difficultés. "J'ai pensé à vous. Je pense que votre aide lui serait plus bénéfique que celle de l'assistante américaine." C'est quelques mots m'ont rassurée et me donnent la force de continuer à avancer. Et je tiens à la remercier pour cela (même si je sais qu'elle ne lit pas mon blog).

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